La CSC Services publics a mené une action surprise hier soir à Seneffe, juste avant la séance du conseil communal. Le syndicat dénonce un manque de concertation sociale et de transparence dans les décisions relatives au personnel. La délégation réclamait aussi une révision rapide du règlement de travail. Un cahier de revendication a été présenté aux élus seneffois.
Le centre de Seneffe a rarement été aussi animé un soir de conseil communal. Les militants de la CSC Services publics sont présents en nombre pour interpeller les élus sur les conditions de travail du personnel communal.
"Ca fait des années que l’on demande que la commune respecte la législation, ses travailleurs et les organisations syndicales." Serge De Prez, secrétaire régional, CSC Services publics.
"Force est de constater que ce n’est pas le cas. Il y a des travailleurs qui travaillent 7 jours/semaine, c’est parfaitement illégal, d’autres en font 6. Ils cumulent les heures supplémentaires. Aujourd’hui, nous avons voulu sensibiliser l’ensemble du conseil communal."
La délégation a ensuite été reçue dans la salle du conseil pour faire part de ses revendications parmi lesquelles la restauration rapide d’un dialogue social et une révision en profondeur du règlement de travail. Sur ce point, plainte avait été déposée auprès du SPF Emploi qui avait relevé des manquements. Pointée du doigt à plusieurs reprises, la bourgmestre conteste et nuance certaines affirmations.
"Au niveau du service population, c’est ce qui a été souligné par le SPF emploi. Il y a actuellement un début de journée à 7 heures le mardi, qui n’est pas traduit dans les horaires. Donc les grilles horaires seront en effet adaptées. Par rapport à la concertation sociale, la révision des statuts, a été mis à l’ordre du jour au mois de juin 2020. Il n’y a pas rupture, de volonté de ne pas discuter, c’est une question d’agenda." Bénédicte Pol (LB) Bourgmestre de Seneffe.
L’octroi d’une prime de fin d’année fait aussi partie de demande des organisations syndicales. A l’heure actuelle, elle est inexistante. Le personnel bénéficie de tickets repas plus élevés en compensation. Un accord conclu il y a une quinzaine d’années entre le collège en place et les partenaires sociaux.
"On a dit que l’on était ouvert de mettre la discussion à l’ordre du jour. Il faut que l’on ait une discussion sur l’ensemble des points." Bénédicte Pol (LB) Bourgmestre de Seneffe.
"On espère que le dialogue demain sera d’une autre nature." Serge De Prez, secrétaire régional, CSC Services publics.
Un agenda devrait être établi prochainement pour entamer de nouvelles négociations. En attendant, la CSC maintient la pression et n’exclut pas d’autres actions si besoin.
M. Pintus