Depuis quasiment deux ans, avec le début de cette crise sanitaire, c'est le secteur des soins de santé qui fait souvent la Une de l'actualité. Avec des hôpitaux souvent sous tension et des médecins généralistes en première ligne. Cette médecine de proximité est-elle compromise? D'autant plus que, dans quelques années, de nombreux médecins généralistes vont partir à la retraite. Certaines régions vont-elles se transformer en "désert médicaux"? Les étudiants en médecine pourront-ils professer vu l'éventuel manque de numéro INAMI. Nous avons rencontré deux jeunes médecins qui viennent de s'installer dans notre région, à Ronquières et Marche-lez-Ecaussinnes.
Installé sur la place de Ronquières, dans l'ancienne boucherie de son grand père, le docteur Jonathan Lequeue est médecin généraliste depuis septembre 2021. la médecine de première ligne, en milieu rural. C'est un choix de sa part.
"J'ai toujours voulu faire la médecine générale. C'est une pratique assez variée. Il y a des actes techniques et des pathologies sur lesquelles il faut réfléchir. Je suis de la région et j'ai toujours été assez attaché à mon village" nous affirme le Dr Jonathan Lequeue
Toujours dans notre région, à Marche les Ecaussinnes, le Docteur Marie De Vogelaere aussi récemment installée médecin généraliste.
"J'ai eu de la chance et j'ai commencé à travailler assez vite. J'ai fait un remplacement pour une médecin généraliste qui était en congé maternité. On sent le besoin des personnes d'avoir un médecin de proximité" argumente le Dr Marie De Vogelaere.
Le médecin généraliste, parfois la perle rare dans notre région. D'autant plus que de nombreux médecins vont partir à la retraite. Pour s'installer dans l'entité de Braine-le-Comte , ce nouveau docteur a pu bénéficier d'une aide des pouvoirs publics.
"Certaines régions sont considérées comme en pénurie. La région wallonne et l'AVIQ octroient une prime Impulséo, à l'implantation. Ici, sur Braine-le-Comte, c'est tout récemment que nous avons eu droit à une prime de 20.000 euros, pour du matériel et pour s'installer" affirme le Dr Jonathan Lequeue.
Par contre, à Ecaussinnes, aucune aide à l'installation de la part de l'AVIQ. L'entité n'étant pas considérée, pour l'instant, en pénurie médicale. Une carrière professionnelle qui vient de débuter en cette période de crise sanitaire. Nos jeunes médecins l'ont constaté: les charges administratives ont augmenté.
"Il reste toujours cette charge administrative, téléphonique, certificat et autres demandes d'examen. Cela prend, d'un point de vue temps, beaucoup d'énergie" explique le Dr Marie De Voegelaere.
Les futurs médecins qui sortiront des études dans quelques années pourront ils professer. Nos professionnels de la santé s'inquiètent de la future attribution des numéros INAMI. Ces deux jeunes médecins nous l'affirment. Ils seront bien évidemment à l'écoute de leur patients. Ceci tout en gérant eux même leurs rendez-vous et les gardes obligatoires. Une médecine de première ligne qui a démontré toute son utilité dans la gestion de cette crise sanitaire.
Denis COLETTE