Les amateurs de motos classiques made in Japan s’étaient donné rendez-vous à Ronquières ce dimanche. Le site du plan incliné accueillait la 10ème Japanese Classic Bikes. L’occasion pour les motards d’exposer leur engin et d’admirer quelques pièces exceptionnelles.
L’époque où les deux roues diffusaient le parfum de l’huile brûlée par le moteur deux temps, où les 4 temps pétaradaient semblait être de retour ce dimanche sous le plan incliné.
Créée il y a 10 ans, et après avoir émigré pour quelques éditions à Enghien, la Japanese Classic Bikes a rassemblé un bon millier de participants. La plupart au guidon de Suzuki, Yamaha, Honda et Kawasaki et de préférence d’avant les années 90.
Décriées par certains puristes, les Japonaises sont pourtant très prisées des collectionneurs.
« Il y a une communauté de collectionneurs pour ces motos-là, explique Jean De Kerangal, l’organisateur. Oui, c'est un marché intéressant. Il y a beaucoup de restaurations. On ressort des motos qui dorment, c'est comme dans l'automobile. Avec l'engouement, les fabricants japonais recommencent des séries, c'est assez étonnant. »
De la sportive à l’utilitaire, du bel ancêtre à la moto dans son jus, il y en avait pour tous les goûts.
« Je l'ai depuis l'âge de douze ans, précise cet Ecaussinnois. Donc il y a 30 an. C'était une moto que j'avais repris à un ami. Je roulais dans les champs et maintenant je l'ai immatriculée. »
A quelques pas de là, un engin nickel et rare fait la fierté de son propriétaire. Cette Honda à moteur turbo a été construite à 1800 exemplaires seulement.
« Quand on me voit quelque part avec qui on se fait arrêter, s’amuse son heureux propriétaire. Tout le monde vous pose des questions. On est un peu fier en tant que propriétaire, c’est une rareté. C'est une moto exceptionnelle et c'est encore plus gai de rouler avec. »
Les motards venaient de tous les coins du pays. Au fil des ans, le meeting s’est forgée une solide réputation. Il faut dire qu’une bourse permet aux fans de dénicher l’introuvable.
Un enthousiasme qui réjouit les anciens motards qui espèrent transmettre le virus. C’est pourquoi les 50 cc sont aussi les bienvenus.
« Comme ça, ils sont tout fiers avec leur DAX d'être coté d'une CB 750 par exemple, explique l’organisateur Donc il faut vraiment créer une motivation parce que sinon ça va se perdre. Est-ce que dans dix ans, il y aura toujours le même engouement pour une moto de ces années-là ? C'est la question qu'on se pose, évidemment. Donc on essaie de passer le témoin aux jeunes. »
Et la relève semble assurée. Tous les jeunes motards ne roulent pas en scooter.
« Ne me parlez pas de scooter, lance de ce jeune collectionneur. Je préfère clairement mon Honda 50. La mécanique est simple, la fiabilité est là. »
« Ce sont vraiment des bonnes machines, renchérit son voisin ça ne tombe jamais en panne, ça roule bien. Ce que j'aime bien moi, c’est passer les vitesses, entendre le moteur qui monte dans les tours… »
A propos de tours et de vitesse, les amateurs auront pu admirer une machine exceptionnelle : une Yamaha 750 de Grand Prix ayant appartenu à Randy Mamola, une légende des années 80.