Le Petit-Château était en grève lundi. Le personnel du Centre d’Accueil Fedasil à Bruxelles demande plus de moyens pour assurer convenablement ses missions d’accueil des candidats demandeurs d’asile. A Morlanwelz, le Centre d’Accueil de Fedasil est lui aussi confronté à ce manque de moyens : il est saturé et attend du personnel supplémentaire.
Son directeur a bien voulu nous rencontrer pour nous expliquer la situation du Centre qui héberge 225 personnes.
La grève au Petit-Château a révélé un profond malaise au sein de la structure en charge de l’accueil des candidats demandeurs d’asile. Flux tendu, sous-effectifs, personnel au bout du rouleau et centres d’accueil saturés. Comme le Centre Fedasil de Morlanwelz avec ses 45 travailleurs et ses 225 résidents lui aussi complet à 100%.
« Ca veut dire plus de résidents au m², plus de résidents qui utilisent les lieux communs. Cela veut dire un travail plus compliqué et le personnel fait un maximum pour maintenir les normes de qualités », détaille le directeur du Centre, Simon Lefèvre.
Le personnel assume le boulot, se réjouit le directeur qui reconnait cependant que ses efforts sont énormes.
« Pour Morlanwelz, le taux d’absentéisme n’a pas explosé. Le personnel arrive à prendre ses congés mais il y a le sentiment qu’un collègue sera seul pour assumer le travail. Ce n’est pas évident. »
Le Centre de Morlanwelz verra bientôt arriver trois nouveaux employés. Enfin ! Car la demande était pressante depuis bien longtemps.
« Les procédures sont telles que cela prend du temps. On est dans la crise et le personnel ne sera engagé que dans quelques semaines. Le personnel s’épuise. »
Le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi, dit comprendre les grévistes et annonce des mesures pour améliorer le traitement des dossiers.
Le gouvernement propose le déménagement du Petit-Château vers un nouveau site et l’arrivée de 700 personnes pour renforcer la chaîne migratoire, c’est-à-dire l’hébergement mais aussi le traitement administratif des dossiers.
E. Verhelle