Le film « Un monde » représentera la Belgique aux Oscars. Le film « Un monde » a été applaudi à Cannes dans la catégorie un certain regard où il a remporté le prix des critiques de cinéma internationaux. C’est aussi le premier long métrage de la réalisatrice Laura Wandel, produit par la société Dragons Films Production et dans lequel la jeune Manageoise Maya Vanderbeque crève littéralement l’écran. Vendredi dernier, elle était au Quai 10 à Charleroi avec toute sa classe de l’école Pascal Hoyaux, nous nous devions d’être présents pour l’événement.
Un monde, c’est celui de l’école primaire où le grand frère de Nora est victime de harcèlement. Nora, que la caméra suit au plus près durant tout le film, est partagée entre le désir de s’intégrer dans sa nouvelle école, l’instinct de défendre Abel, celui aussi de dénoncer les faits malgré le silence que celui-ci impose. Nora se retrouve à 9 ans dans un rôle protecteur qui la déstabilise profondément.
"Elle nous lisait le début du script et ensuite on faisait une impro et au final on arrivait à peu près à qu'elle avait écrit."
Maya, la toute jeune comédienne, se retrouve à 9 ans devant la caméra de Laura Wandel, à 11 ans, la voilà propulsée en haut de l’affiche et pour elle, cela n’a rien d’une épreuve.
"Au début, je me disais on me filme, on me filme, on me filme. Ensuite ça s'est estompé et j'ai mieux géré la caméra"
Tourné il y a deux ans, la sortie du film a été retardée par le covid, pendant le temps du tournage, du montage, de l’attente, Maya est restée extrêmement discrète sur son aventure cinématographique.
"Là, je l'ai appris il y a juste un mois. J'étais impatient mais franchement, je ne m'attendais pas à ça." "Jamais je n'aurais imaginé que nous avions une vedette internationale, qui se profile comme telle, dans notre école."
Ce film, qui prend de front le harcèlement scolaire est un drame sans fard, avec pour seule bande originale l’ambiance d’une école.
"C'est un film perturbant, filmé au plus près des enfants."
Un monde entame seulement sa carrière dans les salles, il a déjà son ticket pour les oscars mais gageons que pour Maya, soutenue par tous les autres jeunes comédiens, dont Günter Duret qui incarne Abel, c'est le début d'une carrière.
N. Roland