Les produits de bouche artisanaux et locaux se sont multipliés ces dernières années. La recherche de la qualité mais aussi une plus grande méfiance envers l’industrie de l’alimentaire n’y sont pas étrangères. A Ecaussinnes, nous avons découvert Le Prunellier. Récemment arrivée sur le marché, il semble que la crème de cassis que concocte l’entreprise commence à se faire une réputation. Nathalie Roland et Yvan Duc ont pénétré dans un bien joli jardin au moment de la cueillette.
"Je viens de Cornouailles, c'est très rural, au bord de la mer. J'ai grandi dans une ferme, avec mes frères et mes soeurs, j'ai vraiment vécu une existence dans la nature."
Est-ce sa jeunesse dans la campagne anglaise qui a guidé cette Ecaussinnoise d’adoption vers cette nouvelle activité ? Depuis octobre en tout cas, le Prunellier a officiellement lancé ses premières bouteilles de crème de cassis sur le marché.
"Il n'y a que quelques années qu'on a trouvé l'ancienne recette de mammy (du côté de mon mari). On a changé un peu la recette parce qu'elle était trop forte en alcool. C'est pour ça qu'on a planté tous ces cassis."
Anabelle a un emploi et cette production très saisonnière se fait en complément. Il faut surtout donner de l’énergie au bon moment.
"Au mois d'octobre on fait les filtrations, mais ce qui prend beaucoup de temps, c'est l'embouteillage, l'étiquetage, je fais ça le soir, le week-end. J'ai toujours voulu avoir une entreprise qui est liée aux saisons, à la nature, à la production et à la fin de vendre.
Pour l’instant, artisanat oblige, Le Prunellier se vend sur les marchés du terroir, ou dédiés aux plantes et dans les épiceries locales, et même à Bruxelles à présent.
"Il y a aussi des restaurants étoilés comme le Pilori à Ecaussinnes."
Alors que la petite entreprise est toute jeune encore, la bouteille du Prunellier a déjà assis une belle réputation. Et qui dit crème de cassis doit voir bien au-delà du Kir, fût-il royal. Notre entrepreneuse teste plein de recettes.
"Les cocktails avec le gin, qui se marie très bien avec le cassis, dans la sangria, dans le vin chaud mais aussi dans les sauces de gibier ou encore dans une vinaigrette."
C’est décidé, la plantation s’agrandira cet hiver, c’est dire si Le Prunellier prend son envol. D’ailleurs, la relève se tient prête !