Ce mardi soir, les pompiers de La Louvière ont bruyamment manifesté leur mécontentement. Pendant plusieurs dizaines de minutes, ils ont fait retentir les sirènes de leurs véhicules afin d’attirer l’attention de la population sur leur situation.
L’élément déclencheur de ce mouvement de grogne est le règlement de travail que les hommes du feu attendent depuis la création de la zone de secours Hainaut-Centre en 2015. Un document qui doit organiser le fonctionnement du personnel de la zone. Horaires, congés, gardes, maladies, hiérarchies, etc.
Aujourd’hui, une version de ce règlement de travail circule au sein des postes de secours de la zone. Alors que les négociations avec les représentants du personnel ne débuteront que lundi prochain, le 21 octobre. Et le règlement de travail diffusé par le commandement de la zone ne satisfait pas du tout le personnel comme nous l’a expliqué ce mardi soir Olivier Cornero, délégué SLFP : « L’organisation des congés, qui pourront nous être imposés, les périodes de formations, les horaires des sous-officiers, qui devront commencer plus tôt leur garde, le calcul du temps de travail, etc, de nombreux points de ce règlement ne sont pas acceptables ». D’où le mouvement de grogne de soir. Un mécontentement qui n’est pas nouveau. Plusieurs banderoles sont en effet installées aux abords de la caserne depuis de nombreuses semaines.
Les pompiers de La Louvière réclament également depuis longtemps une deuxième tenue d’intervention. Un équipement promis par le commandement de longue date mais qui n’arrivera pas avant novembre 2020. Ce qui n’est pas sans conséquence pour les hommes du feu. « Aujourd’hui, au retour d’un feu, nous devons nettoyer et décontaminer notre tenue. Si plusieurs interventions s’enchainent, ce n’est pas possible », explique un pompier louviérois. Et le représentant SLFP de pointer « les fausses promesses et les retards organisés par la hiérarchie de la zone ».
Après le coup de semonce de ce mardi soir, les pompiers attendent de pied ferme la réunion prévue le 21 octobre avec les autorités de la zone de secours.
A.L.