Revenons sur ces faits qui ont fait grand bruit ces derniers jours. Des faits qui se sont produits en plein centre de La Louvière, place Mansart. En soirée, samedi dernier. Les clients et le personnel ont été surpris par l’arrivée d’une trentaine de personnes munies notamment de gaz lacrymogène. Un fait pour le moins surprenant et face auquel le Bourgmestre a dû réagir en fermant purement et simplement l’établissement.
Lamine Bathily a repris ce bar le 1er juin dernier. Quelques semaines seulement avant les faits qui se sont produits ce samedi. Le gérant n’était pas sur les lieux entre 22 et 23 heures. L’heure à laquelle, une trentaine de personnes cagoulées ont surpris le personnel et les clients présents.
"Mon personnel m'a dit qu'il avait une trentaine de personnes armées, cagoulées. Ils ont gazé tout le monde, ils ont menacé les gens de ne pas sortir leur téléphone."
Arrivé sur les lieux, ce gérant n'a eu d'autres choix que de constater les dégâts. Vitres cassées, mobilier détruit. Parmi la clientèle, un blessé à déplorer, et la caisse du bar vidée de son contenu.
"Il y a des caméras de surveillance, la police est arrivée très rapidement. Et je sais que des identifications sont en cours."
Un établissement fermé sur ordre du Bourgmestre et ce, pour une durée indéterminée. Si celui-ci ne dispose que de très peu d’éléments, l’objectif est de sécuriser les lieux pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise.
"J'ai décidé de faire fermer cet établissement et puis nous nous entretiendrons avec le gérant pour savoir si nous maintenons cette fermeture ou non. Moi, ma crainte est que cela se renouvelle. Ce sont des personnes qui visiblement viennent de l'extérieur. Je ne sais même pas s'il y a des louviérois impliqués dans cette affaire. Ils viennent de France et je n'ai pas envie que La Louvière devienne le terrain de jeux de bandes organisées."
Mais quelles sont les motivations de ces agresseurs ? Lamine Bathily qui sera entendu par la police dans les prochains jours, a peut-être des éléments qui pourraient faire avancer l’enquête.
"Le pourquoi? Ca date de la veille, des gens de Maubeuge sont venus, ils ont eu quelques ennuis avec des gens du quartier, dans la rue des Amours. Et puis le lendemain, ils sont revenus pour mettre la main sur l'auteur et ils ont tout saccagé dans le bar."
Des agresseurs qui auraient regagné leurs véhicules immatriculés en France et stationnés à proximité de la gare. Pour l’heure, l’analyse des caméras de surveillance est en cours.
B. Maton