A Braine-le-Comte et Soignies, les services communaux et les pompiers ont été sur la brèche toute la nuit et ils étaient encore sur le terrain ce midi. Si le centre-ville de Soignies a été épargné, ce n’était pas le cas à Braine où les étangs Martel n’ont pu absorber la masse d’eau qui s’est abattue sur la région.
Scène que connaissent trop bien les Brainois de la rue du Viaduc et du chemin de Feluy : l’eau qui envahit voirie et maisons. Ce matin, les pompiers étaient toujours en train de vider les caves tandis que les riverains, armé de raclettes et de courage, tentaient de sauver ce qui pouvait l’être.
« C’est arrivé en début d’après-midi. L’eau est montée relativement doucement puis la décrue a été très lente » commente cette habitante du chemin de Feluy.
L’administration communale avait activité le numéro d’urgence via Be-Alert. 5000 sms ont été envoyés afin d’informer les Brainois de l’ouverture d’un centre de crise. Cinq personnes ont été relogées dans un gîte, les autres sinistrés, dont le nombre n’est pas encore connu, ont été hébergés par des proches.
Selon de nombreux riverains, le niveau trop élevé des étangs Martel ne leur a pas permis de retenir les eaux, ce que réfute Léandre Huart, le bourgmestre ff.
« Les étangs ont rempli leur fonction mais n’ont pu suivre les débits. Même une forêt primaire aurait été inondée. »
A Soignies, l’étang de la Cafenière a débordé, envahissant le parking, mais sans toucher les maisons et le centre grâce à la « zone d’immersion temporaire » récemment aménagée en amont de l’étang.
« Pour préserver ce quartier et le centre-ville, les services provinciaux ont activé la zone d’immersion temporaire qui a bien joué son rôle » constate la bourgmestre de Soignies, Fabienne Winckel.
Une trentaine de maisons de l’entité ont été inondées. Comme leurs collègues de Braine, les pompiers sonégiens étaient toujours sur le terrain ce midi, comme dans cette rue de Naast.
« Là, les maisons ont quasi toutes été inondées. Les villages les plus touchés sont Naast, Casteau et Thieusies » déplore la bourgmestre.
On ne compte plus les routes qui ont dû être fermées à la circulation, le temps de l’eau s’évacue ou retrouve son lit.