Le froid, pour nous, est synonyme de chauffage, d'écharpes, de gants ou encore de gros pulls. Mais quand est-il pour les animaux ? A poils ou à plumes, chaque espèce se préserve des basses températures comme elle peut avec, parfois, un petit coup de pouce bien utile. Audrey Decroës et Frédéric Paspont sont partis à la rencontre d'un colombophile pour découvrir comment il fallait prendre soin des pigeons en cette saison hivernale.
Pour un colombophile et ses pigeons, la haute saison démarre en avril pour plusieurs mois de concours. Chaque semaine, chaque jour même si le propriétaire désire inscrire l'un de ses athlètes dans toutes les catégories. Un rythme parfois effréné donc qui s'arrête dès l'arrivée des températures plus froides. Une saison de fait beaucoup plus calme mais qui demande tout autant d'attentions.
‘Vers 9 h, je passe une première fois puis l’après-midi un deuxième passage vers 16 h. Voir s'il n'y a rien qui à bouger dans le pigeonnier parce qu'on n’est quand même pas à l'abri. Moi, j’ai dû faire face à une fouine. Elle a tué une bonne quinzaine de mes pigeonneaux’ raconte le colombophile écaussinnois José Hoebeke.
Au début de saison. C'est d'ailleurs l'une des premières précautions tout surélevées pour éviter des visites indésirables. Pas besoin, par contre, de mesures spécifiques pour protéger contre le froid, le plumage étant une barrière tout à fait efficace. Reste une donnée des plus importantes : l’alimentation.
‘Ce qui veut dire un mélange de graines, c’est un mélange bio. On leur apporte aussi de l'huile d'ail. Et de la levure de bière en vitamines, ils ont besoin de tout ça pour être en santé. Parce qu'à cette période, comme ils ne voyagent pas, il faut faire attention’ explique le colombophile
En effet, durant les mois d'hiver, les pigeons ne peuvent pas être lâchés, et ce, notamment pour les préserver des chasseurs. Les repas sont dès lors adaptés.
‘Quand c’est la saison de sport, ils reçoivent un mélange ‘sport’ et quand c’est cette saison, c'est un mélange un petit peu plus léger. Sinon, le pigeon va prendre de la graisse et pour la faire fondre ce n’est pas facile. Durant la période hivernale, les pigeons sont, comme qui dirait, au régime’ ajoute José
Alors que les jours raccourcissent, le colombophile ne manque jamais ses visites à ses différents pigeonniers, nourrissant ses quelque septante oiseaux à la cuillère. Avec eux, pour eux, il attend patiemment le premier week-end d'avril, où il pourra aller jouer à pigeon.
‘J'ai commencé tout gamin chez un vieux monsieur, j’allais gratter son pigeonnier, le samedi. Et c'est parti comme ça. J'ai arrêté quelques années, 25 ans. Et puis, j'ai repris le sport et je crois que, jusqu'au dernier jour, je jouerai en pigeon. C'est une belle passion, les voir revenir. Oui, c'est agréable de le voir revenir ’ explique le colombophile.
Bien sûr, tous ne reviennent pas toujours, mais quoi qu'il en soit, alors que le froid s'est installé, les pigeons de José peuvent véritablement se reposer sur les soins prodigués par ce véritable passionné.