« La ville, les délégués, les collaborateurs, les formateurs, les coordinateurs, les parents de jeunes du club, les passionnés de football de la région et les journalistes ont été manipulés. Ils méritent de connaître la vérité car aujourd’hui on est entrain de salir La Louvière-Centre. » Le ton est donné. Le manager général de l’URLC ne mâche pas ses mots et sa colère après les propos tenus par l’ancien coach et plusieurs joueurs sortants. « Nous avons proposé à toutes ces personnes un contrat avec un salaire conséquent mais le mot d’ordre était : ‘mettez-vous au travail !’ Ces individus qui prétendent aimer le club et ses valeurs nous assassinent aujourd’hui dans la presse, c’est petit par rapport au maillot qu’ils ont porté. Leur réaction est néfaste pour tout le monde. »
Xavier Robert : « Il est évident que le niveau athlétique a décliné au fil de la saison à cause du manque d’entraînement. On ne pouvait pas se permettre de repartir sur les mêmes bases, c’est indéniable. Pour pallier à cette défaillance, nous avons proposé à Xavier Robert un contrat de deux ans minimum avec un salaire important. Il devait pour cela prendre en charge tout l’aspect sportif. Pas seulement l’équipe première mais aussi la planification des entraînements des U21, de la P3 et des U19. Sa mission consistait à organiser des réunions hebdomadaires avec les formateurs et coordinateurs pour avoir un vrai projet de jeu et de formation. Nous désirons que tout le monde se sente intégré et impliqué dans le club. Xavier pouvait gérer son emploi du temps soit en prenant une année sabbatique au niveau de son travail ou éventuellement d’être pragmatique en constituant son équipe d’entraîneurs. Il faut savoir déléguer. Xavier avait donc un large éventail pour bien travailler. Il me reproche aujourd’hui d’avoir parlé aux joueurs. C’est désolant si un manager du club n’a pas le droit de s’entretenir avec le noyau. Les joueurs ont tous envie de discuter en interne mais Xavier manque de leadership dans le vestiaire, une lacune qui explique en partie la situation au classement. C’est vraiment un bon technicien mais il n’a pas d’autorité. Il faut appeler un chat un chat, Xavier Robert était aux ordres du président. La priorité actuelle est de lui trouver un successeur. »
Kieran Félix : « Il a eu une petite carrière sympathique. Je lui ai simplement demandé d’avoir du poids sur le terrain, d’être un leader auprès des jeunes pour mériter le brassard de capitaine. La condition était de s’entraîner six fois par semaine, de ne pas arriver en retard et surtout accepter la concurrence. On était même disposé à l’aider à trouver un appartement pour lui permettre de se rapprocher de La Louvière. En nous quittant, il prouve qu’il n’est pas un meneur. »
Yassine Delbergue : « Je le connais depuis son passage à Lille. Il n’a pas été assez performant parce qu’il a perdu beaucoup d’énergie et d’influx en se prenant la tête avec les arbitres. C’est son gros problème. Comme il n’y avait pas suffisamment de séances d’entraînement, il a pris du poids. Mon objectif était de le remettre en forme. Vous devez vous assurer de travailler le plus intensément possible pour être affûté. Yassine était satisfait de la proposition mais il a choisi d’évoluer en division 1B. C’est un défi sportif, je lui souhaite le meilleur. »
Bafodé Dansoko : « Il est sur le départ alors que nous n’avons même pas eu le temps de discuter avec lui. J’aurais voulu lui dire qu’il a été très bon en début de saison avant de sombrer avec le reste du groupe par la suite. C’est symptomatique du manque d’entraînement. »
Ulric Cremers : « Un excellent gardien. On souhaitait l’emmener au plus haut niveau. J’avais poussé Jordan Princelle notre deuxième portier à rester au club pour booster Ulric qui venait tout de même de prendre cinquante buts en D1 amateurs. Si tu veux être repéré par un recruteur de football professionnel et franchir un pallier, tu dois être plus régulier à l’entraînement. Il n’y a pas eu de prise de conscience de sa part. En refusant de s’investir, il n’est pas dans un esprit de réussite. »
Et Ousmane Sow de conclure : « Je veux rassurer les supporters de l’URLC, nous travaillons très dur en coulisses pour mettre sur pied la structure qui permettra au club de rester sur le bon chemin. Nous allons bâtir un noyau solide, en travaillant sur la durée et en prônant logiquement le collectif au détriment des individualités. Il y a beaucoup d’ambitions et d’espoirs. »
Une réaction qui devrait certainement en entraîner d'autres dans les prochaines heures du côté du Tivoli.