La tendance était présente depuis la reprise des cours, en janvier. Mais, cette fois, le variant Omicron pèse véritablement sur le taux d'absence dans les écoles. Un taux qui atteint des records tant chez les élèves que les professeurs.
Comme de nombreuses écoles, le collège de Bonne Espérance est confronté aux absences de professeurs et d'élèves. Deux semaines à peine après la reprise des cours le constat est sans appel. Nicolas Mairesse, professeur attaché à la direction et « Monsieur Covid » de l’école :
« Sur une septantaine d'enseignants, on a une dizaine d'absents. Chez les élèves, c'était un peu moins marqué en début d'année. On a commencé par une cinquantaine d'élèves absents mais, à l'heure actuelle, on est à une centaine d'élèves absents sur 800. »
Une situation qui provoque d'importants problèmes d'organisation. D'autant que direction comme parents doivent composer avec des règles qui évoluent constamment. L'adaptation permanente est donc le maître mot.
« On essaye de mettre des choses en place avec le personnel qui est là. On a la chance, en secondaire, d'avoir des éducateurs qui peuvent surveiller les études. Malheureusement, ça fait énormément de classes qui sont dans les salles d'étude alors que les protocoles sanitaires nous demandent de ne pas mélanger les élèves. On propose également aux parents, quand ils en ont la possibilité, de conduire leurs enfants plus tard ou de venir les rechercher plus tôt, en fonction de l'absence des professeurs. »
Au fil des jours, il apparaît que le corps enseignant et les directions des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles perdent patience. Tous attendent de la clarté et des solutions durables.
« La tension est palpable parce qu'il y a des problèmes structurels au niveau des écoles. L'organisation des cours devient très compliquée. Le personnel se sent un peu à bout aussi parce qu'ils doivent faire beaucoup plus de choses qu'avant. Je prends l'exemple d'un professeur qui doit continuer les apprentissages avec les élèves qui sont en classe mais aussi gérer les retours d'élèves qui ont été absents. »
Dans un communiqué, la Ministre de l'Education, Caroline Desir, dit prendre la mesure de la situation dans les écoles et être à la recherche d’éventuelles réponses envisageables à court terme. Reste que la tension suscitée par le Covid vient s'ajouter à celle causée par d'autres dossiers du monde enseignant. Un trop plein qui a pour conséquence le dépôt d'un préavis de grève pour le 10 février prochain.
N. Elet