A Ecausinnes, une page se tourne : la maison du peuple a définitivement fermé ses portes dimanche. Conséquence : les clubs et associations qui occupent les salles à l’arrière du café sont inquiets, ils risquent de devoir trouver un autre endroit. Sauf si le nouveau propriétaire leur permet de rester. Parmi les clubs concernés, le « Judo des Ecaussinnes » dont nous avons rencontrés les responsables.
Cela fait plus de 15 ans que la centaine d’affiliés du judo des Ecaussinnes pratiquent leur sport dans le dojo aménagé derrière la scène de la salle de la maison du peuple.
Dimanche, le bistro a définitivement fermé ses portes. L’asbl propriétaire, « l’Union écaussinnoise » créée en 1899, renonçait à poursuivre ses activités, la crise du covid puis la crise énergétique ont mis ses finances dans le rouge et aucun repreneur n’a pu être trouvé pour poursuivre l’exploitation. Le club de judo, comme celui de tennis de table, le club de danse et les autres associations qui y organisent des activités craignent de devoir trouver un autre endroit.
« On doit quitter les lieux en principe fin décembre, à moins qu’ un arrangement soit toruvé avec les nouveaux administrateurs du bâtiment. On ne sait pas encore très bien comment ça fonctionnera. Sur le territoire d'Ecaussinnes, il est quasiment impossible de trouver un autre local. Apparemment la commune ne dispose pas d'infrastructures adaptées. Tout simplement.» se désole Serge Truypels, responsable du club.
Ce que confirme Julien Sluys, l’échevin des Sports. Notamment pour les clubs de judo et de tennis de table qui ont besoin d’infrastructures spécifiques. Deux pistes sont à l’étude.
« La première, c'est de la mise à disposition de locaux communaux qui semble assez compliquée à mettre en place parce que nous ne disposons pas d'espace suffisants ou qui répondent aux critères de certains clubs. Je prends l'exemple du tennis de table qui a besoin d'un espace au minimum de 200 mètres carrés pour accueillir, quatre tables de ping pong. Et en plus de ça, il vu qu'ils sont au niveau national, ils ont aussi besoin de vestiaires et de douches pour pouvoir accueillir au mieux les autres équipes. »
Autre solution, soutenir financièrement le maintien des clubs dans la maison du peuple, le temps au moins que se terminent les championnats en cours.
Le nouveau propriétaire, c’est l’asbl « Le gai logis » qui héberge des jeunes en difficulté. La vieille asbl socialiste lui a légué cette vaste maison du peuple et ses arrière-salles. La direction se dit déterminée à poursuivre les activités associatives. Il faut, insiste Maxime Chevalier le directeur du Gai logis, que la maison du peuple reste un lieu vivant de la vie associative. Et il n’est pas dans ses intentions de revendre le bâtiment. Utilisateurs, pouvoir communal et « Le gai logis » multiplieront les réunions dans les prochains jours afin de trouver une solution, notamment en ce qui concerne le coût financier de l’occupation des lieux.