Il s’agit d’un phénomène récurrent qui peut s’avérer mortel. Et avec l’arrivée des beaux jours, certains n’hésitent pas à se rendre dans les carrières pour s’y rafraîchir bravant ainsi l’interdit . Il est donc de bon ton de rappeler toute l’étendue du danger à l’heure où les interpellations se multiplient. A Ecaussinnes, la police veille afin de dissuader celles et ceux qui auraient une mauvaise idée derrière la tête.
Ils ont pour la plupart entre 16 et 22 ans, viennent de la région bruxelloise, flamande et sortent de cette gare les jours les plus chauds de l’année entre 15 et 16h. Un profil qui sonne comme une évidence pour la Zone de Police qui a intensifié sa présence depuis le début de cette période estivale. Leur objectif, les inviter à faire demi-tour.
"Généralement, on le fait sur base d’appels de riverains. Les forces de l’ordre viennent avec les équipes d’intervention et interceptent les personnes qui se trouvent entre la gare et les carrières, principalement rue de l'Avedelle, il y a plus ou moins 2km" nous explique Xavier Dupont, Bourgmestre d'Ecaussinnes.
"Ce sont des propriétés privées mais pour que la police se rende sur ces sites, il faut une plainte du propriétaire."
Des carrières, Ecaussinnes en compte plusieurs sur son territoire dont celle de Scoufflény d’une profondeur de 43mètres et qui attire surtout pour son promontoire qui permet à ces visiteurs peu scrupuleux, d’effectuer des plongeons.
"Le nouveau gestionnaire a à plusieurs reprises, déposé plainte pour la verbalisation et donc il ne faut pas croire qu’il y a impunité totale. Le règlement général de police prévoit cette amende maximale de 250 euros maximum" précise le Bourgmestre d'Ecaussinnes.
Mais seulement voilà, nager en carrière est strictement interdit et peut s’avérer dangereux pour plusieurs raisons.
"La surface de l’eau est à 20° et dès que l’on arrive à 4-5 mètres, on atteint facilement les 10 donc c'est l'hydrocution et puis il y a encore pas mal de matériaux et donc cela présente des risques. On a connu des accidents mortels à Ecaussinnes."
Des visiteurs qui ne se contentent pas de transgresser les règles mais qui occasionnent également de nombreuses nuisances pointées du doigt par les riverains. Des baigneurs, mal intentionnés, qui sèment le trouble dans les quartiers.
"Il y a des bandes de personnes qui se rendent dans les carrières et ont des comportements inappropriés, endommagent des véhicules. Ils prennent des graviers, des cailloux, qu’ils lancent sur les propriétés. Des déchets. Ils créent un sentiment d’insécurité."
Le site de Scoufflény qui sera dans un futur proche, accessible pour la pratique de la plongée sous-marine par exemple. Projet imaginé par le gestionnaire actuel, le groupe Nemo33. Une façon de se réapproprier le site en toute sécurité
B. Maton