Klsn, quatre lettres derrière lesquelles on découvre l'univers d'un artiste sonégien. Art graphique, planches de skate board, objets de décoration ou encore vêtements, Klsn développe ses modes d'expression dans un univers tout aussi particulier que les techniques qu’il utilise. Rencontre avec Audrey Decroës et Charles Sauvage.
C'est dans un rhizome que nous entrons dans l'univers de Klsn. Les rhizomes, ce sont ces locaux vides mis à la disposition des artistes en collaboration avec le Comptoir des ressources créatives. Un tout nouvel atelier pour ce Sonégien, une étape importante pour son développement artistique.
‘Les dessins klsn comme ceux qu'on peut voir derrière moi, ça a commencé sur les bancs de l'école, mais c'est quelque chose que j'ai gardé pour moi. En fait, je trouvais que ça n'avait pas vraiment de valeur artistique. C'était vraiment pour m'amuser. Ensuite, je suis parti sur les études à Namur, en infographie. Puis, j'ai obtenu mon bachelier et je suis allé faire de la publicité ici à la Helha. Et, je me suis lancé dans le graphisme en tant que profession. En 2020, je me suis finalement décidé à tenter le coup, à essayer de montrer un peu mes créations personnelles, d'essayer d'y mettre un peu plus d'énergie, un peu plus de moyens’ raconte Klsn
Des formes qui s'emboîtent de façon aléatoire, mais qui sont pourtant organisées. Certains peuvent y voir des lettres ou encore des pièces d'un puzzle. Des formes qu'il dessine, imprime, colore, découpe sur de nombreux supports.
‘Je numérise mes dessins pour qu’ils soient vraiment nickels. Ensuite j'utilise soit des techniques de découpe avec une découpeuse de vinyles qui vont me servir de pochoir ; soit c'est de la découpe à l'aide d'une graveuse laser dans un dans un FabLab qui me permet aussi de faire des techniques de pochoir. Généralement, je suis dans le contrôle, dans le dessin numérique, mais qui passe ensuite par une machine qui va me permettre de dessiner soit un pochoir, soit directement un dessin sur une sur une planche’ explique l’artiste sonégien.
Une planche, mais pas n'importe quelle planche.
‘J'ai grandi dans les années nonante début 2000, donc c'était vraiment l'explosion du skate, les jeux vidéo. Tony Hawk. Ça nous a bercés. J'en ai fait beaucoup, de skate et ici, ça reprend. Il y a beaucoup de jeunes qui font du skate board dans nos rues. Il y a vraiment cette culture qui revient avec les pantalons larges et tout ça m'a toujours fasciné. Finalement, c'est quand même une suite logique d'utiliser ça comme moyen d'expression’ ajoute Klsn
Des planches aux vêtements, la suite était logique. Une première série de pulls, tee-shirts et autres casquettes ou encore Bob est imaginé avec succès. L’artiste misant à la fois sur la sobriété et surtout sur la qualité. Les retours sont positifs, mettant sur les rails la deuxième collection.
‘Peut être prendre plus de risques aussi, ne plus juste me contenter de mettre le logo, créer un univers autour de cette marque. J'essaie aussi d'être à l'écoute des jeunes qui ne veulent pas non plus acheter n'importe quoi. Qui pense aussi, justement, à tout ce qui est écologie. C'est pour ça que les pulls sont vegan et 100 % coton bio. Donc voilà, c'est important qu’il y ait un message à ce niveau-là’ conclut Klsn.
Entre envies, inspirations, découvertes et rencontres, Klsn démarre cette année 2022 avec 1000 idées en tête : une deuxième ligne de vêtements en préparation, une exposition à Binche dans la galerie Chevalier et les commandes de planches. Le Sonégien déploie son art avec talent.