C’est la semaine de la frite ! Une bonne raison pour en consommer sans culpabiliser. Rendez-vous pris avec un frituriste rodhien ce matin, avec lequel nous avons préparé un met qui nous met pratiquement tous d’accord. L’indétrônable cornet de frites a toujours autant la cote et cela n’est pas près de changer. Attention ce reportage pourrait vous mettre l’eau à la bouche!
Il est un peu plus de 10h, les portes de cette friterie ne sont pas encore ouvertes mais à l’intérieur on s’active pour accueillir les premiers clients. Giovanni répète inlassablement les mêmes gestes chaque jour. Les gestes que ses parents faisaient autrefois, dans une roulotte, place de l’église. Cela fait 35 ans qu’ils sont dans les frites.
Qu’est-ce qui explique votre bonne réputation ? : "Le temps passé à faire les frites, à s’améliorer. On essaye toujours de se remettre en question et de faire du mieux qu’on peut."
Il aime le contact avec les gens, il est son propre patron, il travaille en famille, bref, ce travail, il n’est pas près de le lâcher et ce même si les journées sont longues. C’est la semaine de la frite, quoi de mieux pour mettre en lumière un métier peu valorisé.
"On dit bien souvent que faire des frites, c'est facile mais c'est pas vrai, ce n'est pas donné à tout le monde. Il faut savoir le faire et avoir le courage de le faire."
Ce savoir-faire parlons-en. Une pré-cuisson à 140°, une seconde à 180 et puis ce petit plus dont lui seul à le secret. Et ce n’est pas parce qu’il fait des frites qu’il n’en mange plus , que du contraire.
"J'en goûte pour voir la qualité, pas beaucoup mais une dizaine oui je goûte comme ça je sais que la qualité est là."
Avec l’arrivée du Covid, ce frituriste a dû s’adapter en prenant le virage de la livraison. Si beaucoup optent pour ce service, d’autres préfèrent les consommer sur place, elles auraient meilleur goût parait-il.
"On est sorti deux fois dans des classements. Des journalistes qui débarquent sans se présenter et qui nous évaluent."
A présent, c’est la crise énergétique qui rend les choses plus difficiles encore.
"On se serre la ceinture pour réussir à payer les factures. J'ai eu un beau redressement en juillet. Mes acomptes de gaz ont augmenté."
Mais ici on préfère garder la frite. Les frites, c’est ici ce qui se vend le mieux devant les hamburgers et la spécialité maison, le Scooby, un pain poulet pesto.
B. Maton