A Binche, comme un peu partout en région du Centre, la question de l’organisation, ou pas, des festivités carnavalesques commence à se poser avec acuité. Si les autorités de la ville nous confirment qu’elles ne se positionneront pas avant la semaine prochaine, et bien sûr en fonction des décisions d’un prochain Comité de Concertation, il nous revient, à plusieurs sources, que la piste d’un carnaval adapté, et limité au mardi gras, est sérieusement étudiée.
A Binche, le thème du carnaval est toujours très sensible. Les autorités communales le savent et elles restent expressément très discrètes quant aux possibilités d’organisation éventuelle des festivités 2022.
Il n’empêche que divers scénarios sont évoqués lors de réunions entre ville, police et représentants de l’ADF, l’Association de Défense du Folklore.
Il est à noter tout d’abord qu’à ce stade, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire et de l’expansion du variant Omicron, une annulation pure et simple des activités, comme en 2021, est évidemment toujours possible.
Selon plusieurs sources recoupées, la piste du report du carnaval à une date un peu plus éloignée du pic de contamination, attendu à la mi-janvier, est une possibilité catégoriquement rejetée par les acteurs du folklore. Pas question de transiger sur les dates.
Pas de soumonce
Autre décision, qui n’a pas encore été annoncée, la totalité des soumonces serait annulée. On le savait déjà jusqu’à la fin janvier. Ce serait donc le cas également en février.
Au niveau du carnaval proprement dit, prévu cette année les 27, 28 février et 1er mars, une organisation normale, sans contraintes sanitaires ni jauge de public, semble à ce jour totalement irréaliste.
Un seul jour de fête
Afin de soutenir néanmoins les artisans du folklore - dont la situation économique est préoccupante, voire catastrophique - l’option envisagée par les autorités est celle de ne conserver qu’un seul jour de fête, celui du mardi gras. Un protocole strict, avec contrôle CST, des zones d’accès limitées par un double barriérage, des bars uniquement en extérieur, sont autant d’adaptations, pas simple à mettre en œuvre, mais qui pourraient cependant permettre à la journée du gille de se dérouler.
Pas d’unanimité
Précisons bien qu'à ce jour rien n’est décidé et que beaucoup de questions se posent encore quant à la faisabilité de tels protocoles, et bien sûr à leur acceptation par les autorités provinciales, régionales et fédérales. Il faudra connaître aussi l’avis officiel de toutes sociétés, de gilles comme de fantaisie, sur ce projet. Il nous revient que certaines ont accepté et que des listings de réservation de costumes commencent à se remplir. D’autres par contre semblent se montrer plus réservées.
M. Bellefontaine