Faire du bio, cela peut demander beaucoup de travail surtout quand la nature reprend de façon inattendue ses droits. Exemple à Braine-le-Comte où une récolte de froment est menacée par une plante invasive. Le boulanger-cultivateur n’a pas eu d’autre solution que de faire appel à ces clients pour sauver son champ.
Quelque part entre Braine-le-Comte et Hennuyères, un champ de froment où beaucoup de petites mains travaillent à l’ancienne. Leur ouvrage : arracher les plants de vesce commune, une légumineuse qui a envahi la culture et rend impossible la récolte.
« C’est probablement les graines dans le sol qui se sont réveillées alors qu’on ne laboure pas » explique Pierre Yernaux, un des boulangers. « On ne se l’explique pas mais il faut intervenir ».
La boulangerie « Fleure le bon pain », c’est toute une philosophie. L’équipe de boulangers travaille en circuit court, avec du levain et prend le temps qu’il demande, les farines sont soigneusement sélectionnées et logiquement viennent de la filière bio.
Pas question donc de pulvériser un herbicide sur le champ : il faut y aller comme autrefois. Et pour ça, trouver la main d’œuvre .
« On a une clientèle sensibilisée, se réjouit le boulanger, et on a décidé de faire appel à elle via notre news lettre. »
Une dizaine de ces clients et sympathisants ont donc donné quelques heures de leur temps pour arracher la vesce et permettre au froment de se développer.
« On sépare l‘ivraie du bon grain » commente un des volontaire. »
L’objectif de cet après-midi était de nettoyer 20 des 80 ares du champ, afin de sauver au minium 400 kg de graines qui ensemenceront la terre pour la prochaine récolte.
E. Verhelle