L'artiste contemporain Daniel Pelletti est omniprésent cet été à La Louvière, sa ville natale. Quelques unes de ses œuvres paysagères sont visibles au musée de la Mine à Bois-du-Luc tandis qu'une grande exposition rétrospective lui est consacrée au musée Ianchelevici, le MILL. Un troisième lieu louviérois lui est également dédié, il s'agit de la galerie Nardone, qui propose les oeuvres les plus récentes de l'artiste, très productif ses derniers mois. Visite de cette expo en compagnie d'Antonio Nardone, propriétaire de la galerie.
Antonio Nardone est galeriste, historien de l'art, curateur d'expositions,. Son amitié avec Daniel Pelletti remonte aux bancs d'école. Ceux de l'académie des Beaux-Arts de Braine-l'Alleud.
" Dès la première année, il arrive à vous donner quelques lignes, quelques pistes et ça c'est impressionnant. Daniel est entré dans le boulot de ses milliers d'étudiant. Plutôt que d'en faire des petits Daniel Pelletti, il essaie de tirer le mieux des capacités du futur plasticien.", se rappelle Antonio Nardone.
Et le futur plasticien, quelques années plus tard, une fois devenu galeriste renverra l'ascenseur à son professeur.
" Il était prof et surtout directeur à l'Académie des Beaux-Arts de Braine-l'Alleud, tout son temps était pris, il exposait moins qu'avant. Et je trouve que sa carrière était mise un peu en retrait par rapport à ça. J'étais devenu galeriste à l'époque et je suis allé le voir. Je lui ai proposé, dès qu'il serait retraité et s'il avait encore l'énergie de peindre, d'exposer dans ma galerie comme artiste plasticien. Et ainsi, de boucler la boucle. C'est ce qu'on a fait ! On ne s'est jamais quitté."
Aujourd'hui plus que jamais l'artiste déborde d'énergie. Son œuvre est prolifique, toujours aussi baroque bien que contrastée cette fois par une certaine recherche de sérénité. (Et ça c'est peut être nouveau).
Th. Catteau