Depuis plusieurs années, l'Abbaye de Bonne-Espérance mène des travaux de restauration sur son site de Vellereille-les-Brayeux. Des opérations principalement rendues possibles grâce aux subsides wallons mais aussi aux entreprises et artisans spécialisés qui travaillent sur le chantier. Nous vous proposons de découvrir ces artisans qui œuvrent sur des sites historiques. Avec, aujourd'hui un maître verrier et un menuisier.
Avec sa taille et son caractère historique, le site de l'abbaye de Bonne-Espérance représente un patrimoine précieux mais à l’entretien coûteux. Depuis les années 80, d'anciens élèves et le collège qui occupe les lieux se sont unis pour relever le défi du financement de cet entretien, mais aussi des travaux de restauration des bâtiments. Un chantier de longue haleine.
« Ce sont des travaux de sauvegarde », explique Michel Wanty, président des Compagnons de l’Abbaye de Bonne-Espérance ». « Il faut bien se dire qu'on n'est pas encore dans l'embellissement du site. C'est d'abord des travaux de sauvegarde parce que le site avait été négligé, faute de moyens, pendant des années. Grâce à l'appui de la Région wallonne, qui subsidie de façon très importante, on a pu entamer cette campagne de travaux. Rien que pour la mise hors eau, c'est à dire la réfection des toitures et des châssis, on en a certainement jusqu'à 2030. »
Les chantiers menés actuellement, dont celui des châssis, mobilisent des artisans spécialisés dans la restauration de monuments historiques. Parmi eux, Bernard Debongnie, qui œuvre sur quatre verrières. Il nous présente son travail :
« Nous avons renouvelé les vitraux. Les vitraux anciens étaient très dégradés. Nous avons adapté les châssis, qui sont des châssis en fer forgé, pour recevoir un nouvel équipement de feuillard en inox. Nous avons réalisé des nouveaux vitraux avec du verre feuilleté pour des questions de sécurité. »
Chaque chantier présente ces particularités. C'est ce qui fait à la fois la difficulté mais aussi la richesse du métier. Les verrières de Bonne-Espérance ne font pas exception. Bernard Debongnie, poursuit :
« Ici, on a un dessin qui est très géométrique et on a voulu vraiment restituer avec le maximum de précision cet aspect géométrique. »
De l'autre côté du mur, nous retrouvons André Baudine, menuisier. Lui aussi connaît bien l’abbaye. Depuis 2014, il a déjà participé à plusieurs phases de la restauration du site.
« C'est très particulier parce que c'est un site classé, donc il faut respecter les directives des architectes. C’est très enrichissant. C'est un challenge ».
Un défi relevé quotidiennement par ces artisans, menuisiers et maîtres verriers, guidés par la passion et l'amour du patrimoine.
N. Elet