La Ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, a visité l’entreprise Mecar ce mardi. L’entreprise, spécialisée dans la fabrication de munitions, fait aujourd’hui partie d’un groupe européen qui lui permet de poursuivre son évolution en termes de production mais aussi de recherches et développement. Cette visite était l’occasion de souligner le partenariat qui la lie à la Défense belge depuis de nombreuses années.
La presse est rarement conviée sur le site de l’entreprise Mecar. Un site particulièrement sécurisé. La discrétion est de mise. Ici, on fabrique des munitions de petits et gros calibres pour l’infanterie, l’artillerie et les chars. Une production principalement destinée à l’exportation. Une quarantaine de pays ont été livrés ces 20 dernières années.
« Cela fait plus d’une dizaine d’années que nous n’avions pas eu de visite ministérielle sur le site de Mecar. C’est important de montrer ce qu’on sait faire. Mecar est un partenaire de l’armée belge et nous souhaitons renforcer ce partenariat. Il y a plusieurs projets en discussion. », Christophe Monnier, Administrateur-délégué de Mecar – Nexter Arrowtech.
A travers ses visites programmées dans plusieurs entreprises de défense et sécurité, la Ministre Dedonder veut réaffirmer le soutien de la Défense belge et la volonté de poursuivre ces différents partenariats. Un budget d’1,8 milliards d’euros a notamment été débloqués pour accompagner ces industries dans leurs travaux de recherche et développement.
« Ce qui m’intéresse, c’est une Défense qui collabore, qui s’ouvre sur la société et qui entretien des coopérations avec les entreprises, les centres de formation de recherche et développement. »
Installée à Petit-Roeulx-lez-Nivelles depuis 1938, Mecar a été racheté par les français de Nexter en 2014. Avec une autre filiale italienne, ils forment aujourd’hui le groupe Nexter Arrowtech qui ambitionne de devenir le leader européen des munitions.
« En termes d’investissements, on a la chance d’appartenir à un groupe qui nous soutient et qui a une politique d’investissements et de recherche et développement importante. On a des budgets confortables qui nous permettent de progresser et d’améliorer la productivité de notre site. Les difficultés que nous rencontrons actuellement sont liées à la situation géopolitique : difficultés de trouver des matières premières et d’être livré dans des délais raisonnables. »
Des difficultés qui ne risquent pas de diminuer dans le contexte actuel de guerre en Ukraine où les besoins en armements sont accentués.
« D’un point de vue pratique, pour l’instant, ça ne change rien pour nous. On a reçu de nombreuses demandes mais les Etats ne savent pas encore quel type de munitions commander. Sachant en plus que ce n’est pas du matériel que l’on a en stock. Il faut les produire et les problèmes liés aux délais de livraison sont encore plus d’actualité. »
Le site de Mecar occupe actuellement 380 personnes. La volonté est de poursuivre le développement de l’activité et la précision des techniques. Une évolution qui passera par l’acquisition, prochainement, de nouvelles machines spécifiques.
M. Pintus