Direction 'La Ligule', ce parc animalier situé à Mignault, où tout allait pour le mieux jusqu’à ce jour de mai où les gérants ont appris que leur activité devait être réglementée. Cela fait suite à un arrêté gouvernemental datant de 2018 et dont ils ignoraient l’existence. En effet, il leur est demandé de se plier à toute une série de contraintes afin d’obtenir l’appellation de parc zoologique. En cause; des espèces qu’ils possèdent et qui les obligent aujourd’hui à passer ce cap. Hors cela représenterait un coût non négligeable qu’ils devraient répercuter sur le client.
Benoit et Charlotte traversent des moments difficiles, bien loin de ce qu’ils ont pu connaitre dans le passé avec le Covid. C’était en mai dernier, un courrier du SPW mentionnait que leur parc animalier n’était pas réglementaire et qu’ils devaient faire le nécessaire de façon à pouvoir continuer à exercer comme ils l’ont toujours fait.
« Pour se mettre en conformité il y a deux choses à faire : obtenir un permis d’environnement pour l’entièreté du site pour pouvoir confirmer que nous avons bien l’autorisation de faire tout ce que nous faisons déjà. Et deuxièmement il faut obtenir un agrément parc zoologique. Ce qui nous a surpris car on ne se considère pas comme parc zoologique. Mais on l’a fait, on s’est exécuté, le permis de l’environnement on l’a obtenu ce 14 novembre. »
Cette exploitation agricole tombe dans la législation parc zoologique tout simplement parce qu’elle compte 5 espèces qui posent aujourd’hui problème et qui sont en contact avec le public. Sont concernés : les yachts, les buffles d’eau, le cerf élaphe, les autruches et le wallaby.
"On a reçu deux inspecteurs du bien-être animal et suite à cela on a été fort surpris de recevoir un avis fort négatif. Dans lequel on se fait descendre par ces deux inspecteurs du SPW. En mentionnant qu’il y a beaucoup d’aménagements à faire pour pouvoir devenir parc zoologique. Ce sont pourtant des espèces que je peux détenir à titre privé ou à titre d’exploitant agricole pour la production primaire."
Mais le couple veut à tout prix éviter de devoir se séparer de ses animaux. Mais les garder, serait synonyme de dépenses bien trop lourdes à supporter, ce qui engendrerait des répercussions sur les tarifs proposés à a clientèle. Alors aujourd’hui ils demandent une dérogation.
"On leur a demandé de revoir leur position. De pouvoir bénéficier d’une dérogation. On est pas contre de faire les aménagements nécessaires mais il faut tenir compte de la réalité du terrain."
Les conclusions d’un rapport qu’ils ont bien du mal à digérer. Aujourd’hui, ils peuvent compter sur le soutien de leur public, invité à signer une pétition.
"Qui a déjà récolté plus de 800 signatures car ils ont compris le message qu’on faisait passer. On est pas là pour nous remplir les poches."
Un site qui a pourtant été reconnu en 2017 comme attraction touristique de wallonie. Charlotte et Benoit sont désormais dans l’attente d’une réponse rapide sans quoi il serait difficile de se projeter dans l’avenir. La saison doit reprendre en février.
B. Maton