A Maurage, l'arrivée de quatre éoliennes n'est pas vue d'un très bon oeil. Certains riverains, se sont réunis ce lundi soir pour débattre de ce projet qui pourrait voir le jour à deux pas d'un site minier.
Une entrevue qui intervient deux semaines presque jour pour jour après une réunion d'informations organisée par la société Luminus. Leur objectif est clair : ne pas laisser ces moulins s'ériger dans cet environnement qu'ils souhaitent préserver à tout prix.
Leurs habitations se situent à la rue de Bray ou encore au champ perdu à Maurage. Certains viennent d’un peu plus loin, de Trivières, d’Estinnes car ils se sentent eux aussi concernés par ce projet éolien qui risque selon leurs mots, de détruire le dernier poumon vert de La Louvière.
« J’ai investi à la rue du Bois d’Huberbu quand j’ai acheté mon terrain. Car le cadre de la Vallée de la Haine était magnifique. Comme on dit, c’est encore un poumon vert. Des éoliennes, c’est une pollution visuelle » précise Philippe Gilson, riverain du projet éolien.
Luminus entend ériger 4 éoliennes derrière le lieu dit de "Marie-Josée", un ancien site charbonnier dont les vestiges font encore bien partie du paysage et qui, selon les instigateurs, présenterait de nombreux atouts propices au développement éolien. Seulement voilà, les riverains ne le voient pas de cet œil.
« Nous étions positifs concernant le projet mais plus le débat avançait, plus on s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un placement financier » poursuit Philippe Gilson.
"Luminus est un fournisseur d’électricité pour grosses sociétés. Leur argument commercial est de soi-disant distribuer une énergie verte au simple citoyen" ajoute Jean-François Dubuisson.
La réunion d’information organisée le 21 avril dernier, représentait le lancement de l’étude d’incidence et de la procédure de demande de permis unique. Les riverains disposaient alors de 15 jours pour faire part de leurs observations auprès des administrations Binchoises et Louviéroises. Ce lundi il ne leur restait plus que 48 heures pour le faire.
« On a, en une heure, dégagé deux plans d’actions. Le premier est de rédiger un document que l’on va envoyer aux instances et à Luminus. Deuxièmement, de créer un comité de riverains. »
Pour ces riverains il s’agit surtout d’une atteinte à la biodiversité puisque ce milieu renfermerait une multitude d'espèces sauvages sans parler de la pollution visuelle et sonore qui les inquiètent également.
« Il y a des chevreuils, des renards, des rapaces, des coucous, des Pivert, des oiseaux migrateurs."
Ils enverront donc leurs doléances par mail durant le temps imparti.
D’après leurs informations, 50% des projets éoliens initiés ne voient pas le jour. Ce qui leur permet de garder espoir dans ce dossier qu'ils ne comptent pas lâcher.
B. Maton