A la fin de la semaine dernière, c'est La Louvière qui était le théâtre wallon du premier "Vendredi de la colère", organisé par le PTB. Une initiative politique qui vise à mobiliser les citoyens, derrière le parti, pour réclamer des mesures fortes en vue de baisser le tarif de l'énergie.
Ils étaient un peu plus de 200 à avoir répondu à l'appel du PTB pour la première étape des "Vendredis de la colère". Depuis la place Mansart, le cortège a parcouru les rues du centre ville de La Louvière avant de rejoindre la place communale. Avec un message : les prix de l'énergie doivent baisser.
" Aujourd'hui, les gens sont en colère parce que les prix sont impayables et d'un autre côté, il y en a qui font du bénéfice là-dessus", explique Sophie Merckx, députée fédérale et cheffe de groupe PTB à la chambre. "Et donc nous, ce qu'on constate, c'est que le gouvernement ne prend pas de mesures à la hauteur de la situation. Selon nous, la seule solution, c'est de réellement baisser le prix de l'électricité et du gaz et de taxer les surprofits."
À la tribune, plusieurs citoyens sont venus apporter le témoignage de leur situation personnelle ou de membres de leur entourage.
"Avant, je payais 249 € mensuellement et je suis passée à 538 €", constate une aide-soignante. " Ça fait un deuxième loyer à payer. Ma facture annuelle est arrivée à 1 300 €, l'équivalent de mon salaire. Il y a encore les charges, le carburant pour aller travailler, les courses, ... Il faut faire quelque chose, il faut se battre. C'est peut-être un coup d'épée dans l'eau, mais au moins on aura fait quelque chose et j'espère que ça fera bouger les choses."
" On estime que je vais augmenter mes acomptes à 957 € par mois, ça devient impayable," reprend une autre dame. " C'est impossible et c'est honteux. Quand on sait qu'Engie fait des surprofits énormes, c'est honteux."
Roberto D'amico, député fédéral, témoigne:
" Quand je rentre et que je discute avec mes voisins, ils ne parlent que du prix exorbitant du gaz."
La tentative de mobilisation lancée par le PTB avec ces "Vendredis de la colère" questionne, voire irrite les syndicats ainsi que d'autres formations politiques qui estiment que ce n'est pas le rôle d'un parti d'organiser des manifestations. Une critique que ne partage pas la cheffe de file PTB.
" Nous sommes aussi, bien sûr, du côté des syndicats qui se mobilisent aussi pour le pouvoir d'achat. Il y a une grève générale qui est annoncée le 9 novembre et nous, nous pensons que c'est une convergence des luttes qu'il faut. Il faut mettre la pression sur le gouvernement, que ce soit par les syndicats ou sur le terrain, comme nous le faisons avec le PTB."
.Le PTB entend poursuivre ses "Vendredis de la colère", à travers le pays, durant les prochaines semaines. Prochaine étape wallonne, ce vendredi, dans la région liégeoise.
N. Elet