Ce matin (vendredi 13 mai) une manifestation de la FGTB Centre rassemblait environ 800 personnes dans le centre de La Louvière. Pour le syndicat socialiste, il devient urgent de revoir la loi de 1996 qui bloque l’indexation des salaires. Et de dénoncer cette hausse de prix qui, affirment-ils, étouffe les travailleurs. Parmi les manifestants, Thierry Bodson, président de la FGTB Générale.
Ils sont venus du Brabant Wallon, des zonings de Seneffe, des services publics et de certaines grandes surfaces louviéroises pour dénoncer cette hausse des prix et des biens de premières nécessités. Parmi les manifestants de la FGBT, entre autre, des travailleurs du secteur des titres services.
« Cela devient très compliqué. Pour nos déplacements. Faire un plein revient très cher. Et les frais ne sont pas remboursés équitablement. On doit choisir entre certaines dépenses, pour ne pas arriver à la fin du mois en ne sachant pas payer certaines factures énergétiques » nous explique Sonia Robert, travailleuse en Titres Services depuis 13 ans.
Même si le gouvernement fédéral a déjà pris des mesures d’aide, mais valable uniquement six mois, la FGTB demande des mesures sur le long terme : réduction définitive de la TVA à 6% sur le gaz et l’électricité, et un tarif social élargi à durée indéterminée.
« Tout augmente. C’est le carburant et l’énergie qui a commencé. Ce n’est pas normal que cela coûte de plus en plus cher aux travailleurs pour se rendre à leur travail. On perd sur notre salaire. Ce n’est pas logique » argumente Pascal Ost, délégué syndical pour Brico-Plan It La Louvière.
Dans un communiqué, l’union des classes moyennes affirme que les syndicats se trompent de cible. Et d’affirmer que les PME et les indépendants souffrent aussi de la situation économique actuelle.
« Ma réaction sera très vive et très courte. C’est la faute des employeurs. Il faut que les employeurs acceptent d’avoir une position qui est différente selon que ce sont les grandes entreprises représentées par le FEB et qui distribuent des tas de dividendes. Et des petites entreprises qui ont des difficultés. Les patrons ne veulent pas avoir des discussions séparées entre les PME et les grandes entreprises » explique Thierry Bodson, président fédéral de la FGTB.
Ce mouvement de mécontentement va-t-il s’amplifier. Différents rendez-vous sont prévus. La manifestation s’est terminée au son de l’Internationale. D’après les forces de l’ordre sur place le mouvement a rassemblé près de 800 personnes.