A Buvrinnes, la boulangerie Blairon fait figure d’institution. Depuis 1898, cette famille d’artisans, a su conquérir le palais des villageois au fil des décennies. Aujourd’hui encore, les clients viennent pour des produits qui ont gardé leur âme d’autrefois et des recettes qui n’ont pas changé. Derrière le comptoir et dans l’atelier, on retrouve Florence et Jean, l’arrière petit-fils des fondateurs qui a repris le commerce familial en 1994.
Dans les villages, les commerces se font de plus en plus rares. Mais il y a ceux qui résistent au temps. A Buvrinnes, ‘La Boulangerie Blairon’, émoustille les papilles des clients depuis plus de 100 ans.
« C’est déjà la quatrième génération. C’est grâce aux épouses que la boulangerie a perduré dans le temps. » Jean Blairon, arrière petit-fils des fondateurs.
« Papa lui s’occupait de la comptabilité, des livraisons, maman était plus dans la fabrication. »
Des générations de femmes, qui ont su assurer la pérennité de l’établissement. Florence en fait partie. Son mari Jean a repris la boulangerie familiale au décès de son papa.
Ce métier, ils ne l’ont pas vraiment choisi, ils n’étaient pas prédestinés à une telle carrière mais aujourd’hui, ils s’y sentent bien.
« C’est le plaisir de voir les clients contents et de pouvoir leur offrir quelque chose de gustatif. » Florence Blairon, responsable de la boulangerie.
Les recettes de grand-mère n’ont subi aucune modification, la philosophie est toujours restée la même. Leurs plus fidèles clients aiment d’ailleurs ce petit côté authentique que d’autres ont perdu.
« La recette de la pâte à tarte, c’est la même que celle des débuts. La fabrication est identique aussi. Moi j’ai repris les recettes de ma belle-mère qui elle, les avait d’avant aussi. Je cuis le riz à l’ancienne avec du lait de ferme, on travaille avec du beurre de ferme. »
Et comme toute maison réputée, il y a les produits phares. Des viennoiseries, des tartes, des pains, qui font partie de leur gamme depuis toujours.
« Les produits phares ? La tarte au riz, au sucre, meringuée, recettes propres à la maison. Il y a des demi-tartes pour les petits estomacs, cela permet d’avoir un maximum de choix sur sa table. »
Pour la garniture, direction le verger, où des kilos de pommes, de poires et de rhubarbe mûrissent avant de se retrouver au sommet d’un gâteau.
« On cueille nos fruits en saison, on travaille avec des fruits frais le plus possible. »
Le couple ne pense pas encore vraiment à la relève. Leurs deux jeunes garçons âgés de 19 et 15 ans n’ont pas encore abordé le sujet. Et puis la retraite pour Florence et Jean, ce n’est pas pour tout de suite !
B. Maton