Il était 8h ce matin quand les ouvriers ont entamé les travaux de sécurisation de l'église des Récollets. Objectif :écarter tout risque de chute de gravats sur la voie publique. Les conditions climatiques annoncées pour ces prochains jours sont à l'origine du chantier, acté par le Collège communal de la Ville de Binche.
Dans le quartier, on est plutôt rassuré par ces mesures de précaution.
"Oui, bien sûr. Le danger c'est que quelque chose tombe du toit. C'est hyper dangereux pour les clients et tout les passants", explique le boucher de la rue des Récollets." Mieux vaut mieux sécuriser, surtout avec le temps qui s'annonce orageux. C'est quand même dangereux."
Le travail devrait prendre quelques jours et le coût du déblaiement de la toiture s'élèvera à 123.000 €, pris en charge par la Ville de Binche. Ville qui, précisons-le prendra toutes les mesures conservatoires nécessaires lui permettant de récupérer ses créances. Le voisinage, quant à lui, suit de près le chantier et s'interroge sur le destin réservé à l'église.
" En tant que riverain, j'aime bien voir l'évolution des travaux de sécurisation. Je regarde comment ils vont procéder. J'exerce un métier lié au bâtiment et au patrimoine (ensemblier-décorateur) , c'est donc quelque chose qui m'intéresse. Je suis défavorable à la démolition et je pense qu'il y a moyen de reconstruire et de faire vivre beaucoup de métiers autour de cette rénovation. On parle beaucoup de social dans la ville, mais remettre des gens au travail sur des édifices comme ça, ça peut leur apporter beaucoup de l'expérience. Je pense qu'il faut bien réfléchir à l'avenir du bâtiment."
Les avis restent partagés. Entre volonté de préserver le patrimoine, envie de voir un chancre disparaître et mise en valeur d'un espace libéré. Chacun a son avis. La plupart des personnes rencontrées n'ont cependant pas souhaité s'exprimer face à la caméra. Tous s'en remettent à la décision ministérielle attendue pour la fin du mois.
N. Elet