Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, était l’invité de la Communauté urbaine du Centre ce midi. Devant une audience composée de chefs d’entreprise et de mandataires, le socialiste wallon a présenté les grandes lignes du plan de relance pour la Wallonie. Un plan de 7 milliards d’euros qui mise notamment sur la formation et la transition énergétique.
Après la mise en veilleuse due au covid, c’étaient les retrouvailles pour les acteurs de la Communauté urbaine du Centre. Un invité de marque : le Ministre-président de la Région wallonne venu présenter le plan wallon de relance. Quelque 150 dirigeants d’entreprises et mandataires publics avaient répondu à l’invitation.
Il est vrai que ce plan semble porteur d’espoirs pour la Wallonie. Un plan de plus, peut-être, mais celui-ci n’est pas que gouvernemental. Il associe les partenaires sociaux (patrons et syndicats) et les partenaires environnementaux avec inter-Environnement Wallonie.
« La grande originalité, expose Elio Di Rupo, c'est justement cette dynamique avec ce que j'appelle les corps intermédiaires qui travaillent sur chaque projet et qui co-construisent le projet. En d'autres termes, la dynamique est en train de prendre, pas uniquement au sein du gouvernement, mais elle est maintenant dans les corps intermédiaires. Et l'étape suivante, c'est bien sûr nos concitoyens. »
Le Ministre-président détaille les caractéristiques du plan. Il compte 4 axes prioritaires : sortir de la précarité, mener une politique industrielle et économique, renforcer la transition énergétique et former.
A ce propos, Elio Di Rupo insiste sur la nécessité de former les jeunes aux matières scientifiques, une garantie d’emploi, quand on voit la place prise en Wallonie par la biotechnologie, par exemple.
«Si on fait l'effort de travailler, notamment sur les mathématiques, vous avez une base qui vous permet d'aller partout et de faire tout ce que vous pouvez imaginer, parce que vous avez une structuration de l'esprit qui est une structuration qui vous permet plus facilement d'innover. Et donc une région comme la Région wallonne qui est en transition a besoin de beaucoup de jeunes qui justement travaillent dans des domaines de biologie, de sciences, d'informatique, etc. »
La formation en alternance doit également être plus efficace. Le Ministre-président souligne cependant que les entreprises devront contribuer à rémunérer leurs stagiaires pour rendre plus attractive la filière.
« Je pense que à cet égard, si on se met d'accord, on peut faire de grandes choses. le gouvernement avancera, notamment avec l'IFAPME et le centre de formation. Le monde économique doit aussi faire un pas. Et si on fait cela là, on va réduire considérablement cette pénurie de main d'œuvre. C’est quand même absurde : on a tellement de personnes qui n'ont pas d'emploi et il manque du personnel dans plein de domaines. »
Le plan veut aussi que les pme et les très petites entreprises aient un accès plus aisé aux marchés publics. Il s’agit de faire en sorte que l’argent wallon du plan profite aux entreprises wallonnes et à leurs travailleurs plutôt qu’aux entreprises voisines. La clé, c’est réforme des marchés publics.
« Ce n'est pas correct, c'est illogique. Les gens répondent aux marchés publics, mais il faut mettre des clauses qui permettent de favoriser d'une certaine manière les PME. Et on travaille aussi à expliquer aux petites et moyennes entreprises comment elles peuvent accéder à un certain nombre de marchés publics. Mais les marchés publics, c'est véritablement la clé. »