La CNE a reçu de nombreuses plaintes concernant les pratiques de la direction du dit call center binchois.
« L’employeur a systématiquement engagé des employés sur base de la plus basse catégorie salariale, sans prendre en compte l’ancienneté à l’embauche, ce qui est pourtant une obligation sectorielle dans la Commission Paritaire 200. De même, les classifications de fonctions se font dans un sens qui empêche les travailleurs de recevoir un salaire correct. »
« De plus, les travailleurs sont constamment sous pression en raison de la délocalisation progressive des activités de l’entreprise via la Tunisie qui entrainerait la perte de leur emploi. »
Sollicité par la CNE, le Contrôle des Lois Sociales a finalement effectué des vérifications sur près de 50 travailleurs. Les irrégularités ont bien été confirmées. Les dossiers ont montré systématiquement les mêmes irrégularités.
L’Inspection a imposé à l’employeur d’effectuer le paiement d’arriérés de salaire pour plusieurs milliers d’euros. Mais à ce jour, certains affiliés n’ont toujours rien reçu en matière de salaires. Les dossiers individuels se règlent au compte-goutte et la régularisation des salaires des anciens employés ne s’effectue pas.
Dans ce cadre, la CNE lance également un appel à tout employé, ou ex-employé de l’Espace Temps Libre qui souhaiterait ouvrir un dossier juridique sur les questions suivantes : vérification salariale, avantages légaux et extralégaux, comptabilisation de l’ancienneté, bien-être au travail, etc.
« En tant qu’organisation syndicale, nous ne pouvons pas accepter l’illégalité dans les contrats de travail. Une illégalité qui a pour effet de baisser les salaires des travailleurs. Enfin, nous redoutons également pour les travailleurs la délocalisation progressive des activités de l’Espace Temps Libre. »
La direction de l’Espace Temps Libre contactée suite à la publication de ce communiqué, ne s'est toujours pas exprimée à ce propos.
B. Maton