A l’école communale Georges Price de Ville-sur-Haine, on accueillait ce matin le troisième petit ukrainien. Un tout jeune garçon entré en 1ère maternelle. En troisième maternelle et en deuxième primaires, deux fillettes ont intégré leur classe deux semaines avant les congés de printemps. Nathalie Roland et Thomas Jadin sont allés à la rencontre de ces nouveaux venus, de leurs institutrices aussi. Une histoire où on ne parle pas de guerre mais d’apprentissage, d’entraide et d’amitié.
Les présentations sont faites, nous sommes en 3ème maternelle et Karina fréquente l’école depuis le 21 mars. Pour l’institutrice, qui joue parfois les interprètes grâce à une application, tout se passe très bien pour la jeune ukrainienne. Elle a déjà appris pas mal de choses.
"D'abord c'est le contact physique, rassurer l'enfant, les enfants qui sont acteurs et après tout suit. Les enfants apprennent mieux entre eux, ils ont un pouvoir attractif."
Le petit Bogdan lui a rejoint l’école Georges Price ce matin même. Le gamin est inquiet, il est encore dans les bras de son institutrice. A l’heure de la collation, puis de la récréation, il semble déjà plus dans son élément.
Comme Karina, Lysa est arrivée avec le printemps, elle est rentrée en 2ème primaire. Ici, il n’est nul besoin d’application, il y a Yvan, un grand timide qui n’hésite pourtant pas à aider sa nouvelle copine.
"J'ai la chance d'avoir un petit garçon qui a des origines russes, donc il peut me seconder quand j'ai besoin de donner une explication à Lysa. Elle comprend déjà des actions simples et elle me dit bonjour, elle me dit ça va ? Il y a deux ou trois petites formules qu'elle maîtrise déjà."
"C'est magnifique cette intégration des enfants et cette solidarité qui existe entre les enfants de la classe et également entre les deux pays. Maintenant on va le voir de plus en plus."
L’échevin, ravi de ces arrivées, précise qu’il reste encore des places pour les enfants venus d’Ukraine. Il ajoute toutefois qu’il faut garder raison, ces élèves demandent un enseignement plus ciblé, plus d’attention et de temps de la part des enseignants.