La CSC a réalisé une enquête auprès de ses affilié(e)s aides-ménagères. Le constat est sans appel : une majorité sont dans les difficultés financières voire la pauvreté pour les célibataires.
Quelques chiffres significatifs et les commentaires de la CSC
Un salaire horaire brut de 12 euros 30 maximum, une durée de travail à temps partiel de 24h/sem, temps partiel qui concerne 90 % des aides-ménagères, on arrive à un salaire moyen de 1279 euros brut pour une personne dont le partenaire travaille.
75 % déclarent avoir des difficultés à boucler le mois.
«Et pour les personnes célibataires, c’est 90% des travailleurs qui ont des difficultés pour payer la nourriture, les frais scolaires, les éléments de base de la vie en société », déplore Gaëtan Stas, Secrétaire général « Alimentation et Services » à la CSC.
Pour 70% des aides-ménagères, payer son loyer ou ses factures d’énergie constitue un problème.
43% repoussent une consultation chez le médecin ou l’achat de médicaments. Une situation encore pire chez les célibataires (53%).
« Et ces frais-là, fulmine Gaëtan Stas, sont occasionnés par le métier lui-même. »
Les vacances sont un luxe que peuvent se permettre 11% des personnes interrogées et seuls 8% des célibataires avec enfants peuvent s’en offrir.
Autre chiffre significatif : la capacité à honorer une facture imprévue de 1000 euros pour des frais de voiture par exemple.
C’est impossible pour 75% des aides-ménagères. Un taux qui monte à 98 % chez les célibataires.
« Trois quarts des personnes ont des difficultés pour payer cette facture et doivent la postposer. Cela les met en grosse difficulté avec tout ce que cela entraine comme conséquences pour la suite… Et chez les célibataires, on est à 98% ! »
Etienne Verhelle